Eugène Lelandais, issu du milieu agricole décide de monter l’entreprise Lelandais dans la commune de Virey, près de Saint Hilaire du Harcouet. Qualifié dans le domaine du sciage artisanal et plus particulièrement dans le bois de charpente, son premier objectif a été d’acheter une parcelle agricole d’environ 2 hectares pour créer sa propre scierie.

La fabrication pure d’emballage bois, c’est-à-dire la fabrication de palettes neuves devient rapidement un élément central de l’entreprise, si ce n’est son activité principale. À compter de la Seconde Guerre mondiale, l’emballage bois a connu un réel essor, qui n’a cessé d’être reconnu puisque aujourd’hui, il s’agit d’un produit de manutention jugé indispensable. Dans ce domaine, l’entreprise Lelandais a connu un très bon développement au milieu des années 80, justifié par un collectif de 45 collaborateurs.

1970

1990

L’entreprise Lelandais lance un nouveau projet dans le domaine de l’emballage bois, sans pour autant mettre de côté la fabrication de palette neuves. Il se lance sur un nouveau marché, celui de la palette d’occasion, encore méconnu à cette époque.

Cette nouvelle direction est une volonté de mettre en avant l’économie sans oublier l’écologie en appliquant un raisonnement RSE tout en favorisant la pérennité de l’entreprise. Ainsi, la palette se doit d’être un produit vivant et non plus un produit à usage unique suivi d’un broyage systématique.

Afin d’accompagner ce projet, le fils d’Eugène Lelandais, Frédéric Lelandais rejoint l’entreprise familiale.

Frédéric se voit confier par son père un site intégralement consacré au reconditionnement de la palette d’occasion, à Miserey dans l’Eure. Grâce à cette opportunité, Frédéric Lelandais se forgea une réelle expérience dans la palette d’occasion, lui permettant ainsi de voir le véritable potentiel de ce marché.

Face à une concurrence dense dans le domaine de la palette, justifiée par la pratique de taux de marge très faibles, l’activité sciage ainsi que l’activité fabrication de palettes neuves, ne connaissent plus la même pérennité. De ce fait, l’entreprise à Virey connaît des difficultés.

1994

2001

Au vu des difficultés, une impasse s’est créée, rendant l’entreprise contrainte d’être reprise dans les années 2000. Ainsi, Eugène Lelandais revenda l’activité et il prit sa retraite à 70 ans. Frédéric Lelandais prit la décision de quitter l’entreprise.

Déterminé à montrer le potentiel de l’activité
recyclage de palettes bois
, Frédéric décida de repartir à zéro entre 2000 et 2003. Installé dans une grange mis à sa disposition gratuitement, il se mit à constituer un stock de palettes qu’il collectait chez les entreprises. Il s’agissait également d’un moyen pour se faire connaître progressivement dans sa volonté de création d’entreprise.

Site de Chailland

Accompagné par la communauté de Communes de l’Ernée, il installe sa propre entreprise : Palettes Lelandais Recyclage, dans la zone artisanale du Tertre à Chailland (53). À travers son projet professionnel, l’idéal était de proposer des services pour la revalorisation des palettes usagées au sein des entreprises ou le reconditionnement des palettes avant de les remettre en circulation.

Ce projet s’inscrit dans l’économie circulaire. La vision du recyclage que prônait Frédéric Lelandais, était de trouver une solution pour revaloriser tous types de palettes, notamment les palettes dites “hors normes” ou “sur-mesure”. Pour lui, le broyage ne pouvait pas être la solution finale, c’est pourquoi il a fait le choix de créer un partenariat avec une association d’insertion professionnelle à Laval, l’association Bois Debout.

2003

2013

Site de Virey vue du ciel

Durant l’année 2013, l’entreprise, qui porte toujours le nom commercial Lelandais sur le site de Virey, se voit contrainte de déposer le bilan, suivi d’une liquidation judiciaire et d’une vente aux enchères en moins d’un an. C’est ainsi que Eugène Lelandais, encore propriétaire du site, propose à son fils Frédéric, le rachat du site historique pour y démarrer une activité palette.

C’est alors que Frédéric accepta et créa une seconde entreprise dans la Commune de Virey, nommée Palettes Lelandais Normandie, dont l’activité développée était identique à celle de Chailland. Ce nouveau départ fut l’occasion de reprendre l’entreprise familiale qui lui était destinée.

À ce jour, les deux sociétés comptent chacune une quinzaine de salariés, et continuent ainsi leur développement, accompagné d’une clientèle industrielle du territoire.